Accompagner la difficulté scolaire en classe – quand penser au maintien (nouveau décret 2024) ?
Dispositifs pour prendre en charge la difficulté scolaire
Le fonctionnement par cycle : renouvelé en 2013, donne du temps pour apprendre/enseigner/acquérir sur 3 ans les attendus de fin de cycle.
L’aide apportée dans la classe : les prises en charge externalisées de la difficulté ne permettent pas toujours le transfert en classe des compétences développées à l’extérieur. La différenciation est nécessaire pour prendre en charge la difficulté scolaire.
L’enseignement explicite : rendre visible à tout élève les enjeux d’une séance. Partager la démarche d’un apprentissage inaccessible sans aide aux élèves les plus fragiles. 4 grandes étapes pour une séance :
- OBJECTIF de la séance
- REPRESENTATIONS INITIALES / RAPPEL des séances antérieures (supports visuels)
- Mise en activité avec FEEDBACK de l’enseignant : verbalisation des réussites, questionner les procédures (comment … ?)
- CONCLURE LA SEANCE : qu’avons nous appris ?
La différenciation pédagogique : prendre en compte la diversité des élèves en proposant des entrées dans les activités à porté des élèves. Quelques idées pour différencier (schéma) :
- les contenus : supports différents, manipulation pour certains, longueur d’un texte à étudier, nombre d’exercices …
- les processus : guidage de l’adulte fort ou faible selon des groupes pré définis, travail à deux, en groupe homogène, hétérogène …
- les productions, les résultats : demander des écrits, des retours oraux pour attester de l’acquisition de certaines compétences …
- les environnements : proposer des lieux pour s’isoler, des casques anti bruits, des tables dédiées au travail de groupe dans les classes …
Pour aller plus loin sur la différenciation pédagogique, un dossier du CNESCO sur la différenciation scolaire
Les plans : ils permettent de formaliser, garder trace pour les années suivantes, des aides apportées durant l’année scolaire, PPRE – PAP, … (schéma), déposés dans le LPI (livret parcours inclusif)
Les APC (activités pédagogiques complémentaires) : elles portent sur les apprentissages fondamentaux et en premier lieu les apprentissages langagiers.
Les stages réussite ou école ouverte : ils peuvent permettre la remédiation et le travail sur des compétences transversales. La relation aux familles et à l’enseignant de la classe est indispensable à ces dispositifs. Ils peuvent faire partie des PPRE ou de projet de maintien.
Le maintien ou redoublement
L’enseignant est responsable de l’évaluation régulière des acquis de l’élève. Il engage un dialogue rapproché avec les parents de ses élèves, particulièrement lorsqu’un élève rencontre des difficultés dans les apprentissages. Une attention particulière peut également être portée sur certains élèves qui, bien que présentant de remarquables capacités intellectuelles, ne réussissent pas dans les apprentissages.
Dans tous les cas, un dialogue renforcé doit être mené avec les représentants légaux de l’élève et un dispositif d’accompagnement pédagogique est mis en place au sein de la classe pour lui permettre de progresser dans ses apprentissages.
A titre exceptionnel, dans le cas où le dispositif d’accompagnement pédagogique (PPRE) mis en œuvre n’a pas permis de pallier les difficultés importantes rencontrées par l’élève, un redoublement peut être proposé, puis décidé par le conseil des maîtres. Cela doit faire l’objet d’un dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève. L’avis de l’IEN n’est requis que pour les sur maintiens et les élèves en situation de handicap.
Aucun maintien ne peut être prononcé en maternelle en dehors du cadre de la mise en œuvre d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), notifié par la MDPH.
Si les modalités des décisions liées aux redoublement sont établies, d’autres dispositifs de prise en charge de la difficulté scolaire existent. De plus, certains pays européens ne pratiquent pas le redoublement : conférence consensus CNESCO “lutter contre les difficultés scolaires le redoublement et ses alternatives”